Vous rêvez d’écrire sans savoir par où commencer ?
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Le bruit du monde, maison d’édition installée à Marseille, vous propose de bénéficier des conseils et de l’expérience d’auteurs et d'autrices reconnus.
« Quand j’étais enfant les adultes disaient de moi que j’étais trop émotif, trop sensible, fragile… Peut-on être trop émotif ? J’écris pour organiser le chaos de mes émotions. Je prends mon stylo et mon cœur s’apaise. Je ne suis jamais seul lorsque j’entre dans une forêt de mots. Les gens que j’ai aimés reviennent de l’au-delà, m’entourent, sourient, me parlent. Je n’ai jamais lâché la main de l’enfant que j’ai été dans les rues de Marseille, dans ces rues ma mère marche paisiblement près de moi. Je vous propose de prendre un stylo et de venir arpenter les chemins de l’enfance, de retrouver l’odeur d’une maison, la lumière d’un jardin, l’éblouissement d’un premier amour, à l’âge de six ans. « On n’est pas d’un pays, on est de son enfance. » Si je n’éprouve aucune émotion à la lecture d’un poème, d’un récit, d’un roman, très vite je m’ennuie, je somnole et le livre glisse de mes doigts. J’ai besoin d’être ému, de retrouver sous chaque mot toutes les peurs et les désirs de ma vie, les blessures, les humiliations, les joies immenses, les grands espaces libres de l’enfance, les soirs d’été, le chant d’une rivière derrière les roseaux, la beauté des jeunes filles un soir de bal…
« Si puissante que soit la pensée, elle ne peut rien contre la révolte des émotions » dit Fernando Pessoa. Lecture et écriture sont des flambeaux qui nous permettent d’avancer dans les villes obscures de la mémoire. J’ai relu dix fois « Jean le Bleu » de Giono, « Le Grand Meaulnes » ou « Le livre de ma mère »… Je vous invite donc à venir partager avec moi les mots qui soulèvent en nous les plus extraordinaires émotions, celles qui remontent des territoires lointains de nos enfances et qui sont les plus beaux miroirs de nos vies. » René Frégni
La fiction ne nait pas de rien. Elle n’est pas une émanation magique du cerveau de l’auteur. Elle n’est pas le produit d’une inspiration sans lien avec le vécu de l’auteur. Pour autant, l’auteur de fiction, lorsqu’il puise dans sa vie - intime ou d’observation -, ne fait ni le choix de l’auto-fiction ni celui du journalisme. S’il écrit Je, c’est pour incarner un autre. S’il raconte une situation historique, politique, c’est un contexte dans lequel s’inscrivent ses personnages. Il opère une délicate opération de transformation, d’utilisation du réel pour créer une histoire.
Lorsqu’on demande à un auteur de fiction quelle est la part de vérité dans son roman, il est souvent bien en peine de répondre. Partout et nulle part, dans un détail, dans l’attitude d’un personnage, dans un intérêt particulier pour un sujet ou une obsession incorporée au récit. Son vécu et son imagination s’entremêlent.
Dans cet atelier, nous irons à la recherche de ce qui, dans notre histoire ou autour de nous, peut devenir outil de fiction, point de départ d’un récit, espace d’inspiration. Au travers de vos sensibilités et préoccupations, nous chercherons comment nos histoires nourrissent une histoire.
Un vieux bar de quartier, un appartement résidentiel, un village de montagne, un vieil oncle réac, une soeur un peu folle, un ami possessif, un boulot pénible…partout, à tout âge, nos yeux ont photographié, nos mains ont touché, nos oreilles ont écouté, nos cerveaux ont enregistré une matière prête à se répandre dans nos textes. Pasolini comparait nos regards à une caméra filmant en continu, jusqu’à notre mort. Écrire, c’est mettre en scène ces fragments de mémoire, ces rushs de vie et de sensations. On peut les livrer tels quels ou leur faire jouer une autre musique. Changer un prénom, un visage, un parfum, un angle de vue, un trait de caractère. Un rien et un personnage, un lieu, se transforme. Ton propre frère devient un épicier de nuit, un coiffeur altermondialiste, un sportif de haut niveau ou un banquier climato-septique. Un détail, une lumière, et la rue de ton enfance est plongée dans une ambiance d’entre-deux guerres. Dans ce stage on va travailler notre mémoire comme une matière à sculpter et à injecter dans nos fictions. On va s’amuser à faire danser le réel avec l’imaginaire.
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